Intervention de Sr Carmen Moranville, représentante du Saint-Siège et experte lors débat de politique générale pour l’Éducation

La transcendance au cœur de l’éducation : Sr Carmen Moranville à la 32e session de la Conférence Générale de l’UNESCO

Maison de l’UNESCO, le 4 octobre 2003

Accueil > Actualités > La transcendance au cœur de l’éducation : Sr Carmen Moranville à la 32e (...)

Dans le cadre de la 32e session de la Conférence Générale, la Sr Carmen Moranville, représentante du Saint-Siège et experte pour la commission Éducation, est ainsi intervenue :

« Je vous remercie Monsieur le Président pour cette parole.
L’éducation est aussi un aspect important pour l’avenir de la société auquel il convient d’apporter une grande attention. Il ne s’agit pas seulement de l’enseignement dont le Saint-Siège ne saurait, bien sûr nier l’existence car il participe largement au développement des peuples. Mais il importe des situer la formation culturelle et professionnelle dans le cadre plus large d’une éducation intégrale de la personne pour le plein épanouissement de tout l’être et de tout être, pour sa vie personnelle et pour sa place de citoyen dans la cité. Dans cette perspective, toute société doit être attentive à l’aspect spirituel et moral, en revalorisant l’élément transcendantal, comme le souligne le rapport de la Commission internationale sur l’Éducation de 1996, L’éducation, un trésor est caché dedans. La référence religieuse dans la formation culturelle, et plus encore l’ouverture à la transcendance et la liberté laissée à la vie et à la pratique religieuses, sont des aspects qui permettent à chaque être, et notamment aux jeunes, de fonder leur existence sur des valeurs autres que purement matérialistes et d’endiguer les nombreux phénomènes de violence dont nous sommes tous témoins. Il nous faut affirmer que la vie spirituelle est fondamentale pour tout être humain. Dans le domaine de l’éducation, le droit des familles et son statut propres sont à respecter, car les parents, premiers éducateurs de leurs enfants, sont appelés à leur transmettre leur patrimoine culturel et spirituel, et à ouvrir les jeunes à la dimension transcendantale de l’existence. Vous comprendrez donc que la question religieuse au sens large ne peut être reléguée dans la sphère privée, car elle engage l’avenir de l’homme, de la société avec ses valeurs et ses comportement éthiques.

Je vous remercie, Monsieur le Président. »