LE MUSÉE LAPIDAIRE PROFANE

Accueil > Actualités > LE MUSÉE LAPIDAIRE PROFANE

Le Musée Lapidaire Profane à ouvert ses portes en 1981 sous le pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Comme le Musée Lapidaire Juif et le Musée Lapidaire Chrétien, le Musée Lapidaire Profane se trouvait à l’origine au Palais du Latran.

Ce n’est qu‘en 1964 que l’intégralité des collections sont transférées au Vatican.
La collection du Musée Lapidaire Profane se divise en deux sections réparties selon les différents lieux d’origine des différentes pièces.

  • « Inscriptions extra-urbaines ou relatives aux municipes » . Les Municipium sont un statut administratif de certaines cités de la Rome antique qui, à l’opposé des colonies, ont une certaine d’autonomie de gestion tout en permettant aux Magistrats de disposer de la citoyenneté Romaine.
    Cette section se subdivise en différentes cités ou Municipes tels que Ostie, Falerii Novi, Véies, Ferentino, Préneste, Tivoli, Tusculum, etc
  • « Inscriptions de Rome »  : cette section, beaucoup plus fournie que la précédente, se subdivise selon le contenu abordé dans les différents textes : divinités, empereurs, sénateurs et cavaliers, personnel des magistrats, prêtres, militaires, calendriers, professions de métiers, etc.
    Ils sont également classés selon le contexte archéologique de découverte : tombes, zones extra-urbaines mais également les inscriptions sépulcrales, les Tabulae lusoriae (tablettes de marbre utilisé pour pratiquer des jeux), les cinéraires (urnes funéraires), autels, etc.

La collection Lapidaire Profane originelle comprenait près de 3400 inscriptions de provenances variées dont 2000 fragments et seulement 860 pièces déchiffrables. La collection actuelle, bien plus étoffée s’est vue joindre différentes pièces des réserves exposées dans une zone extérieur et composé de près de 78 Cippes (stèles de formes carrés ou rondes) et autels de pierre.

Section A. Inscriptions de la ville de Falerii Novi

La découverte des inscriptions lors de fouilles archéologiques est d’un intérêt considérable pour les historiens car il permet d’avoir des renseignements précieux sur la gestion administrative des différentes cités qui constituent l’Empire Romain et dont les statuts administratifs varient les uns des autres.
Cette section est constituée de pièces provenant de la ville de Falerii Novi, construite à partir de 241 av. J.-C.

On y apprend les noms et les postes occupés dans la cité par la classe dirigeante, les rapports entretenus avec le gouvernement central de Rome, des constructions publiques et des cultes et principalement celui de l’empereur.
Parmi les fragments, on y trouve la dédicace sur marbre à l’empereur Gallien (261-268 apr J.-C) et son épouse Salonine.

Cette plaque de marbre ornait à l’époque le socle d’un monument en l’honneur de l’empereur, originaire de la citée : « gouverneur du monde et seigneur des terres, Auguste invincible, pontife suprême, vainqueur sur les Germains et les Parthes, père de la patrie, proconsul. »
À la mort de Gallien, le monument fut détruit et les plaques réutilisées dans parement d’un théâtre.

Section B. Inscriptions relatives à des municipes, découvertes ou conservées à Rome

Si le contenu des pièces de cette section ne traite pas de la ville de Rome, elles ont toutes été retrouvées dans la Capitale et contiennent différents documents administratifs concernant des Municipes : organes politiques locaux, fonctions et carrières administratives de certains magistrats mais également les différents prêtres.
On y retrouve notamment un décret honorifique des administrateurs d’une ville.

Malheureusement, si nombreux soient les fragments, peu de pièces sont exploitables.

Section C. Inscriptions de la ville de Véies

Les inscriptions de cette section proviennent de l’ancienne cité étrusque de Véies, conquise par les Romains lors des guerres entre Romains et Etrusques en 396 av. J.-C. Intégrée à l’empire romain, Véies devient un Municipe sous l’empereur Auguste sous le nom de « Municipium Augustum Veiens".

Parmi les pièces importantes, on peut citer un fragment d’inscription en l’honneur d’un artiste qui date de 166 apr. J.-C.

Aurelius Apolaustus Memphius Senior, esclave affranchi avait été capturé lors de la guerre contre les Parthes. Il était loué dans de nombreuses cités de l’Empire pour ses talents dans le « pantonimus  » (théâtre muet populaire dans les théâtres romains ou un acteur jouait seul des scènes dramatiques avec plusieurs personnages matérialisés par des changements de masques).