Intervention de Mme Florence Motte, membre du Saint-Siège, sur la mise en place d’une stratégie de lutte contre le racisme, la discrimination, la xénophobie et l’intolérance et sur le projet de stratégie de l’UNESCO en matière de droits de l’homme

La liberté vraie est une force : Mme Florence Motte à la 32e session de la Conférence Générale de l’UNESCO

Maison de l’UNESCO, 11 octobre 2003

Accueil > Actualités > La liberté vraie est une force : Mme Florence Motte à la 32e session de la (...)

Dans le cadre de la 32e session de la Conférence Générale, Mme Florence Motte, représentante du Saint-Siège et experte de la commission des sciences sociales et humaines, est ainsi intervenue :

« Je vous remercie, Monsieur le Président

Le Saint-Siège félicite la division des Sciences sociales et humaines dans sa volonté d’élaborer les deux stratégies : celle sur la lutte contre le racisme, la discrimination, la xénophobie et l’intolérance des droits de l’homme et sur la mise en place des droits de l’homme.

En effet, la dignité de la personne humaine s’enracine dans sa création à l’image et à la ressemblance de Dieu. Parce que l’homme est raisonnable, et par là semblable à Dieu, il est libre et maître de ses actes.

Chaque personne humaine a donc le droit naturel d’être reconnue comme un être libre et responsable. Les différences entre les personnes appartiennent au dessein de Dieu qui veut que nous ayons besoin les uns des autres. La liberté s’exerce dans les rapports entre les êtres humains, notamment en matière morale et religieuse. Ce droit doit être civilement reconnu et protégé dans les limites du bien commun et de l’ordre public.

Par ailleurs, la liberté est une force de croissance dans la bonté et la vérité. Plus on fait le bien, plus on devient libre. Il n’y a de liberté vraie qu’au service du bien et de la justice.

L’égale dignité des personnes exige que l’on parvienne à des conditions de vie plus justes et plus humaines. Pour arriver à cela, il faut la solidarité qui se manifeste en premier lieu dans la répartition des biens et de la communauté du travail. Elle suppose aussi l’effort en faveur d’un ordre social plus juste dans lequel dans lequel les tensions pourront être mieux résorbées, et où les conflits trouveront leur issue mieux négociée.

Les problèmes sociaux économiques ne peuvent être résolus qu’avec l’aide de toutes les formes de solidarité : solidarité des pauvres entre eux, des riches et des pauvres, des travailleurs entre eux, des employeurs et des employés dans l’entreprise, solidarité entre les nations et entre les peuples.

La solidarité internationale est une exigence d’ordre moral. Elle pratique le partage des biens spirituels plus encore que matériels.
La paix du monde en dépend pour une part.

Je vous remercie, Monsieur le Président. »